• Isabeau de Porcelet

    Freval, l’intendant de la maisnie
    Lorsque les gens me demandent qui je suis, je leur réponds toujours : « Je suis Freval de la Nerthe, intendant de messire Guilhem de Porcelet ». Mais attention « de la Nerthe » n’est pas un titre, non c’est juste que je viens du pays de la Nerthe ; d’ailleurs je ne sais même pas si j’ai un nom… on ne me l’a jamais demandé.

    Ma mère Fernande était une bonne mère, elle nous a bien élevés mes frères et moi ; mon père Laurent était un bon père, avec lui nous n’avons jamais eu faim ou froid. Il était manouvrier à l’abbaye de Saint Victor à Marseille et pendant l’année 1163 on lui demanda de partir pour Arles, il y a du travail dans l’église des Porcelets, et ce, pour quelques années ; notez bien le nom de l’église, elle est importante pour moi. Je suis ainsi né en chemin, entre Marseille et Arles, dans le pays de la Nerthe.

    Plus tard vers mes 15 ans, un de mes oncles qui n’avait pas d’enfant appela un de ses neveux, moi, afin d’apprendre son métier pour, peut être, reprendre sa suite : il avait une petite taverne près du port de Marseille. C’est ainsi que j’ai appris à compter, à reconnaitre les mots et les représentations de certains aliments ou plantes, mon destin aurait pu être tracé si… si je n’étais pas « un fort en gueule » et un brin chahuteur. Et un jour arriva ce qui devait arriver : je n’ai pas frappé les bonnes personnes. Nous sommes en 1191, et mon oncle, en voyant les navires affrétés pour le roi d’Angleterre, Richard cœur de lion, qui part en croisade, me dit qu’il a négocié avec un marin et que je partirai avec. Si j’aime me battre, autant que ce soit contre les infidèles !! J’avoue que j’ai vite appris à tenir une épée, le style n’y était peut être pas mais ma corpulence était une bonne alliée.

    Dans la prospère cité de Saint Jean d’Acre, j’ai fait la connaissance d’un jeune homme dont je n’oublierai jamais le nom : Guilhem de Porcelet : il porte le nom de l’église où mon père a tant œuvré et je le rencontre en Terre Sainte, c’est la main de Dieu ! D’ailleurs, je suis sûr que c’est encore un geste de Dieu lorsque bien des années plus tard, en 1203, je le revois cette fois à Marseille : j’ai repris l’affaire de mon oncle avec une petite fille qui est sûrement la fille que je n‘aurais jamais. Guilhem me raconte alors ses affaires, sa vie et me présente son épouse Isabeau, une femme intelligente et cultivée. Puis Guilhem me demande si je veux rejoindre sa maisnie, il a besoin d’un intendant et préfère un homme de confiance et « comment ne pas avoir confiance en l’homme qui me sauva la vie alors que je n’avais que seize ans ? » Dieu m’a fait croiser deux fois le chemin de cet homme, et je crois sincèrement que cela aurait été un péché de refuser de l’accompagner. Depuis je suis toujours son intendant.

    Freval de la Nerthe

     


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  • Isabeau de Porcelet

    Yvain dit Pass’Temps
     Je m’appelle Yvain. Je suis né en 1168 dans une haute vallée des Alpes, dans le fief des Bérard de Meyronnes. Ma famille était installée au bord d’un torrent et vivait durement cultivant le blé pour le pain, élevant les moutons pour la laine, la viande et les peaux et préparant les fustes de mélèzes qu’on descendait l’été comme bois de construction, pour les bâtiments et les bateaux sur les côtes de Provence.

    Lors du pèlerinage à Saint Ours en 1190, j’apprends que le Roi de France Philippe Auguste part à la Croisade contre les Infidèles en Palestine. Je décide avec quelques compagnons de le rejoindre. Partant seulement avec quelques outils transformés par le forgeron pour les rendre plus efficaces, j’y apprendrai le combat avec des armes longues, et même à me servir d’une arbalète !

    A côtoyer d’autres soldats j’y apprendrai aussi les règles particulières de l’héraldique. Nous irons avec le Roi jusqu’au siège de Saint Jean d’Acre et voudrons poursuivre le pèlerinage jusqu’à Jérusalem. Mis dans l’impossibilité d’y parvenir, nous ramènerons tout de même une sainte relique : un morceau de la Vraie Croix. Pendant cette période, je m’adonnais à mon grand plaisir, en jouant à des jeux de chez nous, d’autres communs à plusieurs pays d’Europe et certains encore appris en Orient dont je ramènerais même un exemplaire.... C’est pendant le voyage du retour, sur un bateau génois, que je rencontrerai Guilhem de Porcelet, un petit seigneur de Provence.

    De retour chez nous, nous plaçâmes la relique non pas dans notre chapelle au Hameau des Mats, dédiée aux travailleurs du bois, mais plutôt dans celle du Hameau des Payans qui rassemblait de "mauvais chrétiens" qui vivaient dans ces hautes vallées où la marque du Comte de Provence était moindre et où les gens étaient un peu plus libres.

    Mais pour avoir goûté à la grandeur du monde et à la clémence des hivers sans neige, je me décide, après la grande foire de Seyne, à redescendre vers la côte. C’est au cours de ce périple que je vais retrouver Messire Guilhem de Porcelet qui voyage avec sa maisnie en Provence. J’entrerai à son service à titre de miles, fort de l’expérience acquise aux cours des années de la Croisade, entre 1191 et 1193.

    Yvain

    Yvain

     


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  • Isabeau de Porcelet

    Douce
    "Douce" est née à Bouc Bel Air en 1171. Lors d’une fête de village, elle rencontre celui qui sera son époux, Jean, et vient s’installer à Cabriès sur les terres de Messire Guilhem. Rebouteux de son état, le mari de Douce a plusieurs fois soigné Guilhem et c’est ensembles qu’ils partent en Croisade. Ils embarqueront en même temps que le roi Richard Cœur de Lion à Marseille.

    En 1193, Douce est dans les champs quand elle entend rentrer son Seigneur, il revient des Croisades et avec lui, bien sûr, son mari qu’elle n’a pas vu depuis si longtemps... Elle scrute l’assemblée mais dans les rangs, elle ne trouve pas son bien aimé, il est mort là-bas...

    Pendant six années, Douce survit, tant bien que mal, de ses maigres connaissances de rebouteuse au début, puis de ses charmes. C’est ainsi, que sous le nom de Lise, elle descend au port de Marseille et cotoie de temps à autres une taverne.... la Taverne de Fréval.

    Et quand Freval décide de suivre Guilhem, c’est tout naturellement que Douce recommence une nouvelle vie, en tant que Dame de compagnie d’Isabeau.

     


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  • Isabeau de Porcelet

    Guilhem de Porcelet
    Né en 1174, Guilhem de Porcelet est le fils bâtard de Bertrand de Porcelet, seigneur de Cabriès, de Trébillane et de Meyreuil, et de la fille d’Arnaud d’Uc, intendant du château. Malgré son statut, son père lui fait apprendre le métier des armes auprès de Rostaing de Porcelet. Guilhem peut donc porter le titre nobiliaire ainsi que la devise de sa famille qui veut que « Après les fils des dieux viennent les descendants des Porcelets » !

    Après une adolescence d’écuyer, Guilhem décide de quitter sa terre natale afin de participer à cette troisième croisade où s’illustre déjà Frédéric Barberousse, Empereur du St Empire Romain Germanique, le roi de France Philippe Auguste et celui d’Angleterre, Richard Cœur de Lion.

    Après avoir combattu sous le soleil de la terre sainte pendant un an, Guilhem, devient sergent d’arme auprès d’un armateur marseillais. Voyant le développement important de la ferveur religieuse, le jeune homme décide de monter un commerce de relique qui devient très rapidement un véritable trafic. Depuis, accompagné d’une troupe de plus en plus nombreuse, il parcourt la France afin de vendre ses reliques (vraies ou fausses) au plus offrant.

    Le matériel militaire de Guilhem est d’inspiration italo-normande et méridionale. Sa cotte de maille de 15 kg est de type haubergeon à manches courtes avec un camail indépendant. Son casque possède une influence orientale et est d’un type porté en Italie normande aux alentours des années 1170. Son masque à facial préfigure les demi-heaumes et heaumes du XIIIe siècle.

    Son épée est une pure merveille. Réalisée par un forgeron italien, elle allie légèreté (elle ne pèse que 1 kg 300), maniabilité et parfait équilibre.

    Guilhem de Porcelet

    Guilhem de Porcelet

    Guilhem de Porcelet

    Guilhem de Porcelet

     


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  • Isabeau de Porcelet

    Dame Isabeau de Porcelet
    Isabeau de Porcelet est la fille de Lorenzo et Maria Bondirella, armateurs et commerçants. Née à Gênes en 1177, elle a appris à lire, à compter, à faire des échanges et possède quelques notions de géographie économique ainsi qu’un rudiment de droit commercial. Très vive d’esprit, elle cherche toujours « la provenance des choses ». Sa mère lui a appris l’utilisation et la valeur de certaines épices. Douée en langue, elle possède les bases de certaines d’entre elles, mais a surtout appris la langue d’Oïl.

    Isabeau a deux frères. Le premier, Giacomo, apprend le métier d’armateur auprès de son père et de son grand-père. Le second Gino vit à Provins et travaille, au nom de son père sur les marchés de Champagne. Quant à elle, destinée à être mariée à un cadet d’une famille influente de la cité, elle attend son retour de croisade.

    En 1198, toujours célibataire, elle quitte Gênes au sein d’une « nation », c’est-à-dire un convoi marchand allant de foires en marchés, avec pour destination finale Troyes. En 1199, son père la rappelle à lui car son futur mari est enfin de retour. Elle repart donc sur les routes avec pour escorte quelques gardes et le fils bâtard d’un seigneur provençal qu’elle surnomme « le petit chevalier nobliau » : Guilhem de Porcelet. Arrivée à Marseille, s’étant épris l’un de l’autre, Guilhem lui demande de ne pas retourner chez ses parents. Isabeau accepte, écrit à son père pour qu’il lui pardonne et fuit avec son nouveau prétendant. Roxane de Porcelet naîtra de cette union en 1206. Mais les parents d’Isabeau en resteront t’ils là ?

    Issue d’une riche famille commerçante (son père possède deux bateaux !) tout dans la tenue d’Isabeau montre la richesse et la prospérité. Sa robe est faite de lin de très bonne qualité et est ornementée de galons brodés. Son bliaud est fait de soie, indiquant ainsi, avec la longueur des manches et de la ceinture, qu’elle est extrêmement bien placée dans la hiérarchie sociale de ce début du XIIIe siècle.

    Isabeau de Porcelet

    Isabeau de Porcelet

    Isabeau de Porcelet

     


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